Nice s’est incliné 23-19 à domicile contre Issy Paris en demi-finale de la Coupe de France. Une défaite due, notamment, à un gros passage à vide en deuxième mi-temps.
Et d’un coup, la porte claqua. Sébastien Gardillou, l’entraîneur des Niçoises a dû passer un sacré savon à ses joueuses à la fin du match. Mécontent de la prestation de ses joueuses, il s’est dit «extrêmement déçu de la tournure qu’a pris le match». Et on peut le comprendre. Au début du match, les Niçoises ont tenu la dragée haute à l’actuelle troisième du championnat. Après un début de match équilibré, les Parisiennes semblent se détacher en prenant trois buts d’écart (3-6) après treize minutes de jeu. Mais les locales, poussées par les jeunes du centre de formation de l’OGC Nice football, reviennent à 7-7 après vingt minutes de jeu. Mais à la mi-temps, ce sont bien les joueuses d’Issy qui mènent sur le score de 12-10. Auteur de quatre arrêts, Armelle Attingre a mis en échec les Niçoises. C’est en début de deuxième mi-temps que le match va basculer. Nice va rapidement se faire distancer pour ne plus jamais revenir. Au retour des vestiaires, Issy va mener 14-10, 16-11 puis 18-13. Un écart que les joueuses de Sébastien Gardillou ne seront jamais en mesure de rattraper. Dommage car, dans les cages, Cécilia Grubbstrom a réalisé un étonnant trois sur trois aux jets de sept mètres. Mais offensivement, les Niçoises auront été trop justes et surtout mises à mal par le défi physique imposées par les Parisiennes. Issy a pu compter sur une Stine Oftedal des grands soirs. Avec cinq buts, elle a été précieuse offensivement. En fin de match, entre prise de conscience et relâchement d’Issy, Nice va réduire la marque pour rendre une copie avec une addition un peu moins salée. Score final, 23-19, donc et une équipe de Nice éliminée au porte de la finale après avoir pourtant sorti Metz au tour précédent. Issy Paris jouera la finale contre Fleury Loiret le 24 mai prochain, à Paris-Bercy.
Réactions
Sébastien Gardillou (Entraîneur Nice) : «On n’a pas été au rendez-vous. On n’a pas su répondre au défi physique. Je n’ai pas aimé la nonchalance et le comportement de mes joueuses. Certaines n’apportent pas ce qu’elles sont censées apporter pour l’équipe. Mes deux gardiennes ont fait un bon match mais ça ne suffit pas pour aller en finale. Par contre, Issy a pu compter sur Oftedal qui gère tout, des buts aux passes».
Maéva Guillerme (Capitaine Nice) : «L’entraîneur est fâché, c’est normal. On avait cette opportunité d’aller en finale et on n’a pas su la saisir. La déception domine. A la base, la Coupe de France, ce n’était pas un objectif mais quand on a éliminé Metz en quart on voulait aller à Paris pour la finale. Nos gardiennes ont fait un bon match mais c’est en attaque qu’on a déjoué. On a manqué de lucidité surtout aux tirs. Ce passage à vide en deuxième mi-temps nous fait du mal».
Mariama Signaté (Issy-Paris) : «On est très fières d’aller en finale. On s’attendait à un match compliqué mais on a réussi à trouver un bon rythme. C’est dommage qu’on ait lâché sur la fin avec ces partes de balle stupides. On a eu trop de déchets et ça rend la fête un peu moins grande. Même si on ne jouait pas devant notre public, on aurait aimé offrir une meilleure opposition».
jgalle 