Football – Alès : L’OAC, pour un nouveau millésime ?

De retour en CFA2 après des années de purgatoire, Alès cherche à redevenir la grande équipe qu’elle était auparavant. Désormais dans l’ombre du Nîmes Olympique, l’OAC se veut ambitieux pour les années à venir.

Dimanche 5 janvier 2014, Alès bat Vénissieux-Minguettes 2-0. Grâce à cette victoire, l’OAC se retrouve cinquième au classement, à égalité avec le troisième. Promue de division d’honneur (sixième niveau national), la formation gardoise a réalisé une première partie de saison étonnante. De quoi redonner le sourire aux plus fidèles supporters après une bonne dizaine de saison galère. En 2002-2003, Alès jouait encore en National et comptait dans ses rangs un certain Franck Ribéry. Mais des problèmes financiers pourrissent le club et la DNCG le relègue en division d’honneur. Traumatisme oblige, l’équipe descendra même au niveau inférieur en y restant deux saisons. Difficile pour un club, demi-finaliste de la Coupe de France en 1986-1987, d’être jeté ainsi aux oubliettes. Mais voilà, depuis trois saisons, le club tente de renouer avec son glorieux passé. En Coupe de France, le 30 octobre 2011, Alès élimine son rival Gardois, le Nîmes Olympique (National) au terme d’un match fou (2-2, 4-2 aux tirs au but). Lors du tour suivant, les bleus et blancs se font sortir par Monaco, alors en Ligue 2, mais remplissent le stade Pibarot au souvenir de la saison 1986-1987…

La montée ? Pas pour tout de suite

Cette saison 2013-2014 s’inscrit donc dans la logique de renouveau du club gardois puisqu’Alès est monté la saison dernière de DH en CFA 2. Généralement, les promus s’attellent à se maintenir mais la bonne première partie de saison peut pousser à l’optimisme. Vu de l’extérieur, au moins. Car, le staff se veut prudent comme nous l’explique Thierry Demontant, l’entraîneur adjoint :

De la prudence, donc, en ce qui concerne la saison en cours. Pourtant, retrouver son lustre d’antan semble obligé pour un club comme Alès. Entraîné par Jean-Marie Pasqualetti (ancien professionnel passé notamment par Nîmes), Alès compte bien continuer à jouer les trouble-fêtes dans ce championnat en s’appuyant sur une équipe solide mais également sur une jeunesse qui se porte bien :

Prochain rendez-vous pour les Gardois dès samedi avec la réception de la réserve de l’Olympique de Marseille. Une nouvelle occasion de se rappeler du passé.

Julien Galle

Handball : Eduardo Fernandez Roura, un international au Cavigal Nice

Eduardo Fernandez Roura sous les couleurs du Cavigal. (Crédit photo, MagSport06)

Eduardo Fernandez Roura sous les couleurs du Cavigal. (Crédit photo, MagSport06)

Eduardo Fernandez Roura, quatorze sélections en équipe de handball d’Espagne, a signé au Cavigal de Nice l’été dernier. Un renfort de poids pour l’équipe Azuréenne qui vise la montée en Pro D2. Portrait.

Danilo Nedovic, Flavien Lorenzelli et… Eduardo Fernandez Roura. Au milieu de l’effectif du Cavigal, se trouve un monstre du handball. 190 centimètres pour 119 kilos, deux coupes du Roi, une Supercoupe d’Espagne… le pivot espagnol en impose tant par son physique que par son palmarès. La saison dernière, «Edu» jouait encore avec  l’Atletico Madrid et disputait la Ligue des Champions. Mais le dépôt de bilan du club de la capitale a précipité son départ. Sa signature, en Nationale 1 (troisième niveau national) l’été dernier, en a surpris plus d’un mais le principal intéressé sait le chemin qu’il emprunte, le tout dans un français parfait : «J’ai 34 ans et il arrive un moment où il faut aussi se consacrer à sa famille. Mais je viens avec l’objectif de faire monter l’équipe et c’est pour ça que j’ai signé un contrat de quatre ans». Pourtant, le joueur aurait pu terminer sa carrière en Espagne mais son amour pour la France a parlé. Car, Edu a déjà joué en France. Entre 2002 et 2006, il avait évolué sous les couleurs de Chambéry : «J’étais arrivé à 22 ans et c’était un peu difficile notamment à cause de la barrière de la langue. C’était aussi la première fois que je quittais l’Espagne. J’avais d’abord signé un contrat de deux avant de rempiler pour deux saisons. J’en garde un très bon souvenir».

Un homme avant d’être un joueur

La France, la seconde maison pour le joueur. Il s’est parfaitement intégré à la vie Niçoise, son premier passage en France l’aidant forcément. Il l’avoue lui-même : «Maintenant que je maitrise le français, c’est plus facile. Les enfants vont dans une école française ce qui est une excellente chose». Le Cavigal a donc dans ses rangs un homme à la mesure de son talent. Le genre de joueur qui vous donne sa parole sans jamais vous décevoir. Claude Mirtillo, l’entraineur, raconte : «On s’était déjà rencontrés il y a une dizaine d’années et lorsqu’on a repris contact, on a un peu procédé à l’ancienne. Une poignée de mains vaut mieux que toutes les signatures du monde». En théorie, l’équipe de Claude Mirtillo aurait dû bénéficier des services de l’Espagnol uniquement à partir du mois de janvier pour ne pas bousculer les finances du club. Edu a donc effectué toute la préparation estivale avec le «Cavi» avant de s’envoler pour le Liban afin de disputer la qualification aux Jeux Asiatiques. Mais cette compétition ayant été réduite d’un mois, le pivot est déjà de retour sur la Côte. Il a fait ses débuts avec les rouges et noirs le 30 novembre dernier en Coupe de France contre Ajaccio, (victoire 29-23). Une aubaine pour l’entraineur : «Eduardo a la classe mondiale ! Qu’il joue cinq ou vingt minutes, il ne râle jamais. C’est un vrai plus pour le groupe, il est très investi, minutieux et très précieux. Il se donne à fond». Très exigeant envers lui-même, il aborde ses matchs de Nationale 1 comme des affiches de Ligue des Champions. Désormais bien installé sur la Côte, Edu est désormais à disposition du groupe pour tout le reste de la saison. Mais il n’oublie pas de profiter de la vie, en atteste son repas pris au bord de la mer en ce 16 décembre.

Edu en quelques dates…

Julien Galle

Handball : Eduardo Fernandez Roura, un international au Cavigal de Nice

Eduardo Fernandez Roura sous les couleurs du Cavigal. (Crédit photo, MagSport06)

Eduardo Fernandez Roura sous les couleurs du Cavigal. (Crédit photo, MagSport06)

Eduardo Fernandez Roura, quatorze sélections en équipe de handball d’Espagne, a signé au Cavigal de Nice l’été dernier. Un renfort de poids pour l’équipe Azuréenne qui vise la montée en Pro D2. Portrait.

Danilo Nedovic, Flavien Lorenzelli et… Eduardo Fernandez Roura. Au milieu de l’effectif du Cavigal, se trouve un monstre du handball. 190 centimètres pour 119 kilos, deux coupes du Roi, une Supercoupe d’Espagne… le pivot espagnol en impose tant par son physique que par son palmarès. La saison dernière, «Edu» jouait encore avec  l’Atletico Madrid et disputait la Ligue des Champions. Mais le dépôt de bilan du club de la capitale a précipité son départ. Sa signature, en Nationale 1 (troisième niveau national) l’été dernier, en a surpris plus d’un mais le principal intéressé sait le chemin qu’il emprunte, le tout dans un français parfait : «J’ai 34 ans et il arrive un moment où il faut aussi se consacrer à sa famille. Mais je viens avec l’objectif de faire monter l’équipe et c’est pour ça que j’ai signé un contrat de quatre ans». Pourtant, le joueur aurait pu terminer sa carrière en Espagne mais son amour pour la France a parlé.

Un grand homme…

Car, Edu a déjà joué en France. Entre 2002 et 2006, il avait évolué sous les couleurs de Chambéry : «J’étais arrivé à 22 ans et c’était un peu difficile notamment à cause de la barrière de la langue. C’était aussi la première fois que je quittais l’Espagne. J’avais d’abord signé un contrat de deux avant de rempiler pour deux saisons. J’en garde un très bon souvenir». La France, la seconde maison pour le joueur. Il s’est parfaitement intégré à la vie Niçoise, son premier passage en France l’aidant forcément. Il l’avoue lui-même : «Maintenant que je maitrise le français, c’est plus facile. Les enfants vont dans une école française ce qui est une excellente chose». Le Cavigal a donc dans ses rangs un homme à la mesure de son talent. Le genre de joueur qui vous donne sa parole sans jamais vous décevoir. Claude Mirtillo, l’entraineur, raconte : «On s’était déjà rencontrés il y a une dizaine d’années et lorsqu’on a repris contact, on a un peu procédé à l’ancienne. Une poignée de mains vaut mieux que toutes les signatures du monde».

… et un grand sportif

En théorie, l’équipe de Claude Mirtillo aurait dû bénéficier des services de l’Espagnol uniquement à partir du mois de janvier pour ne pas bousculer les finances du club. Edu a donc effectué toute la préparation estivale avec le «Cavi» avant de s’envoler pour le Liban afin de disputer la qualification aux Jeux Asiatiques. Mais cette compétition ayant été réduite d’un mois, le pivot est déjà de retour sur la Côte. Il a fait ses débuts avec les rouges et noirs le 30 novembre dernier en Coupe de France contre Ajaccio, (victoire 29-23). Une aubaine pour l’entraineur : «Eduardo a la classe mondiale ! Qu’il joue cinq ou vingt minutes, il ne râle jamais. C’est un vrai plus pour le groupe, il est très investi, minutieux et très précieux. Il se donne à fond». Très exigeant envers lui-même, il aborde ses matchs de Nationale 1 comme des affiches de Ligue des Champions. Désormais bien installé sur la Côte, Edu est désormais à disposition du groupe pour tout le reste de la saison.

Edu en quelques dates

Julien Galle

Francs-Archers : Un club qui monte en flèche

Crée en 1961, le club de tir à l’arc des Francs-Archers de Nice tente de se faire une place parmi l’élite française. 62 ans d’histoire pour une discipline qui est redevenue olympique en 1972 et un sport qui attire malgré le manque de moyens.

Robin des Bois a fait des petits. Les licenciés du club des francs-archers s’exercent tous les jours dans un club qui possède le label d’Or, c’est-à-dire qu’il n’a aucune restriction de la part de la fédération. Avec 150 adhérents, elle est la plus grosse association de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle dispose d’infrastructures de qualité et les archers s’entrainent entre quinze et vingt heures par semaine. Des têtes d’affiche profitent de ces installations comme Thomas Faucheron, participant des derniers Jeux Olympiques de Londres : «Je suis originaire de Rennes mais comme je fais mes études à Nice, j’ai besoin de structure d’entrainement performante pour m’entraîner tous les jours. Et à Nice, j’ai trouvé tout ce qu’il me faut». Le club des Francs-Archers accueille des adhérents de tout âge et la licence coûte en moyenne 200 euros. Mais le prix comporte le prêt du matériel afin que les licenciés s’entraînent dans les meilleures conditions possibles.

Des conditions d’entraînement hivernales difficiles

Il est reconnu comme une école de formation de tir à l’arc ce qui fait que trois de ses jeunes adhérents sont au CREPS à Boulouris. Le club est une petite référence au niveau national puisqu’en terme de résultats, il est le septième de France. Aux derniers championnats de France, il a ramené cinq titres toutes catégories confondues. Malgré les derniers bons résultats obtenus, le club souffre d’un manque de médiatisation et de subventions. La période critique arrive notamment l’hiver puisque le club ne dispose d’aucune salle pour pouvoir s’entraîner. Il est obligé de passer un accord avec un club de pétanque pour pouvoir profiter du boulodrome. Deux fois par semaine et trois heures par jour, voilà le créneau qu’ont les archers pour s’entraîner. Des conditions difficiles pour progresser et, ce, malgré les nombreuses demandes club pour disposer d’infrastructures convenables. La ville, la fédération de tir à l’arc, le CDOS… Autant d’associations qui sont interpellées mais autant de demandes restées vaines. Si le club parvient à résoudre ce problème hivernal, il pourrait définitivement s’installer dans le gratin des clubs français.

Pour en savoir plus sur le tir à l’arc en France, quelques chiffres

Julien Galle

Une équipe de France à l’accent Cannetan

Image

           Maeva Orle, une des cinq sélectionnées en Equipe de France

Du 3 au 5 janvier prochain, l’Equipe de France de volley féminine dispute les éliminatoires pour se qualifier pour les championnats du Monde 2014 en Italie. Elles se rendront en Croatie pour affronter le pays hôte, la Hongrie et les Pays-Bas. Dans le groupe France se trouvent cinq joueuses du Cannet. Décryptage d’une équipe qui monte en puissance.

Le dimanche 1er décembre, Le Cannet est venu à bout de Nantes trois sets à un (25/21, 25/20, 10/25 et 26/24) lors du choc de la dixième journée de la Ligue A féminine. Après le gain des deux premières manches assez facilement, la pause de dix minutes a eu raison de la fougue Cannetane puisqu’elles se sont lourdement inclinées dans le troisième set. Sur la lancée de la troisième manche, les Nantaises ont fait souffrir les joueuses de Ricardo Marchesi. Mais, finalement, l’expérience des Azuréennes a fait la différence. Grâce à cette victoire, les joueuses du Cannet sont troisièmes du championnat derrière les intouchables Cannoises et l’équipe de Mulhouse. Cependant, cette troisième place ne doit rien au hasard au vu de la qualité de l’effectif. En effet, cinq éléments ont été sélectionnés en Equipe de France. Elisabeth Fedele, Alexandra Jupiter, Myriam Kloster, Maëva Orle et Mallory Steux ont toutes été convoquées dans le but de qualifier l’Equipe de France pour les Championnats du Monde en Italie. Pour se qualifier, il faudra terminer premier ou meilleur deuxième sur l’ensemble des cinq groupes. Mais le groupe France se retrouvera dès le 16 décembre pour préparer au mieux cette échéance importante.

Le RC Cannes n’est jamais bien loin…

Avec ses cinq joueuses, le Cannet est l’équipe la mieux représentée en Equipe de France ce qui prouve la qualité de l’effectif. Pour Laurent Pariente, le vice-président du club, c’est une fierté de retrouver autant de joueuses dans le groupe France :

A l’heure où le RC Cannes domine le championnat français, Le Cannet est davantage dans une politique de long terme. Dans l’ombre des géantes Cannoises, l’autre équipe de la Côte d’Azur travaille sereinement. Sans s’occuper de l’équipe phare du championnat, les coéquipières de Maeva Orle préfèrent s’appuyer sur des jeunes espoirs du volley plutôt que de recruter des pointures internationales et la convocation des cinq tricolores va dans ce sens-là. Le 17 novembre dernier, Le Cannet s’était incliné trois sets à un et avait posé de sérieux problèmes aux coéquipières de Victoria Ravva. A ce jour, c’est d’ailleurs la seule équipe qui a pris un set à l’équipe qui reste sur quinze titres de champions consécutifs. Si Le Cannet respecte le travail réalisé par le RC Cannes, le club ne serait pas contre un titre de champion de France.

Julien Galle

 

Kévin, un arbitre ambitieux

Agé de vingt ans, Kévin François est arbitre dans le district Côte d’Azur et affilié à l’AS Monaco. Arbitre depuis 2010, il officie exclusivement dans des catégories jeunes. Des U13 aux U19, il espère continuer le plus longtemps pour atteindre le niveau séniors. Portrait.

10 novembre 2013. Match de coupe Côte d’Azur entre le Gazelec de Nice et Golfe Juan. A la 65ème minute, une bagarre générale éclate. Kévin prend du recul et note les faits. Une mauvaise habitude qu’a pris le jeune arbitre. Après le match, il rédige un rapport de cinq pages : «Je connais plus le district que ma maison. C’est le mauvais côté de l’arbitrage. Dès qu’il y a un problème, l’arbitre est forcément convoqué». Mais il y a aussi des bons côtés et le fait de représenter l’AS Monaco en est un. Lors de la trêve internationale, il a arbitré une opposition entre l’équipe professionnelle et la réserve. Jeudi dernier, il a également dirigé une opposition entre la CFA et les U19 nationaux. «J’ai pour objectif de grimper dans la hiérarchie» Autre avantage : représenter directement la FFF. La semaine dernière il a été invité pour assister à France – Ukraine au Stade de France et «les remboursements de frais kilométriques sont aussi une bonne chose. Ça fait un peu d’argent de poche». En tant qu’arbitre, Kévin porte un regard avisé sur les difficultés que rencontrent ces aînés tous les week-end. A travers l’exemple de l’arbitrage vidéo, il donne son avis.

Arbitre certes, mais jeune avant tout. Kévin est étudiant et l’arbitrage lui prend de son temps libre. Kévin est donc au coeur du jeu sans jamais avoir pratiqué. Le slogan « on n’a pas le même maillot mais on a la même passion » lui colle donc parfaitement à la peau. A la différence d’un joueur, il n’a pas d’entraînement la semaine mais il ne néglige pas sa passion : «je prépare sérieusement mes matchs. J’ai pour objectif de grimper dans la hiérarchie. Pour l’instant je représente le district mais j’espère vite passer au niveau ligue. Le niveau des matchs y est différent et je prends davantage de plaisir». Conscient de la difficulté que cela représente, il est déterminé pour durer le plus longtemps dans le milieu. Et lorsqu’on lui demande s’il espère arbitrer en Ligue 1, il aborde un large sourire.

Julien Galle